19 signes que tu voyages depuis trop longtemps

23.05.18

Rappelle-toi ton premier long voyage. Alors que tu débarquais de l’avion, trempé de sueur, certains voyageurs passaient à côté de toi avec une nonchalance désarmante. Leurs sacs à dos avaient l’air beaucoup plus légers que le tien, leurs vêtements étaient parfaitement adaptés au climat et leurs demandes de visa étaient remplies avant même que tu trouves un crayon. Aujourd’hui, c’est toi le vétéran qui aide les plus perdus à trouver leur auberge et ton passeport déborde d’étampes, alors que ta tête déborde de souvenirs. Mais tu sais ce qu’on dit. Quand on a la piqûre du voyage, ça peut virer en fièvre. Et la meilleure façon de s’en remettre, c’est de rester au lit, à la maison. Voici 19 signes vitaux à vérifier lorsque la fièvre commence à t’étourdir.

1. Tu réponds « non merci » à tout coup

Taxi? Non merci. Hôtel? No thanks. Toi besoin lunettes soleil? Mai ao kha. Visite guidée de la cathédrale? No grazie. Salut, j’ai acheté un forfait avec buffet à volonté et spectacle, mais je ne peux plus y aller, tu le veux? C’est gratuit. Non merc… Euh, pour vrai?

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2. T’as l’impression d’être allé en Australie tellement t’as rencontré d’Australiens

Premièrement, y’a eu le pétard que t’as frenché devant l’auberge. Puis, les trois gars qui t’ont enseigné la différence entre un flat white et un long black. T’as commencé à prendre l’accent australien parce que c’est plus cool et tu peux nommer tes trois cafés préférés à Cairns. T’as jamais mis les pieds en Australie, tu prononces le nom des villes tout croche et t’as aucune idée où elles sont sur la carte. Le vieux toi s’inquiéterait de ce dédoublement de personnalité, mais le nouveau toi a plutôt un autre mantra : She’ll be ‘right.

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3. Quand un double c’est de la petite bière parce que tu bois maintenant tes drinks à la chaudière

Possible que tu te sois habitué à boire ta bière au pichet ou ton vin directement de la bouteille. Chaque endroit a son drink par excellence, mais si tu penses qu’un mojito de trois litres servi dans une chaudière de plage — ou pire — que de goûter au drink d’un parfait inconnu (parce qu’il se boit dans un seau avec dix pailles) est tout à fait normal, il est peut-être temps de revoir certaines habitudes.

4. Les lundis, c’est congé parce que tous les musées sont fermés

Tes amis comprendront jamais, mais nous, on le sait : voyager, c’est une job à temps plein. Faque ça fait du bien de passer une journée à rien faire. Si tous les musées sont fermés et que ton train de mercredi est déjà réservé, profites-en donc pour dormir plus tard et donner un peu de nouvelles à ton monde à la maison. Un autre avantage quand tous les musées sont fermés? Pour une fois, tu sais quel jour on est.

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5. Tu te fiches bien de ton odeur, tu changes seulement de vêtements pour Instagram

Les visages autour de toi changent tous les jours, donc on s’en fout si tu portes le même linge pendant six jours. On s’en tape que les locaux te surnomment camembert, tu les reverras jamais. C’est bien beau éviter de dépenser sur le lavage, mais il y a une chose dont tu peux pas te sauver : les réseaux sociaux. Si tes amis voient une autre photo de toi avec le même t-shirt rouge, possible qu’ils commencent à s’inquiéter. P’tit truc : un sarong sur les épaules, ça fait toujours la job.

6. Tu peux débloquer une carte de crédit ou un compte de messagerie en deux temps trois mouvements

On dirait qu'à chaque moment que tu passes ta carte de crédit deux fois de suite, la compagnie la gèle pour « activité inhabituelle ». Y’a rien là. Le numéro de VISA est enregistré dans tes favoris et tu connais leur menu par cœur. T’as deux adresses courriel pour pouvoir en débloquer une avec l’autre lorsque tu te connectes d’ailleurs. Avec Facebook, c’est facile. Quand ton compte est suspendu, tu dois juste identifier quelques amis en regardant leur photo de profil. Tu te souviens même des avatars bizarres de tes derniers compagnons de voyage. Tout est sous contrôle.

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7. Tu rêves d’une salade verte

La peur de l’hépatite A empêche les voyageurs de manger des fruits et des légumes frais dans plusieurs pays. Si t’es pas sûr qu’ils ont été pelés ou bien lavés avec de l’eau potable, tiens-toi loin des salades. Même là où l’hygiène alimentaire est irréprochable, trouver une bonne salade, c’est pas toujours facile. Si tu dépenses pour aller au restaurant, tu veux en ressortir le ventre plein. Si tu la fais toi-même, tu veux pouvoir conserver les restants. De la laitue pis des tomates, ça se garde pas aussi bien que des ramens pis du beurre de peanut (pis ça goûte pas aussi bon). La plupart des gens peuvent pas résister à un burger ou à de la crème glacée, mais tu n’es pas la plupart des gens. Plus maintenant.

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8. Tu recroises ta date d’un soir qui était supposément partie vers le nord

Ta date s’en allait au nord; toi, vers le sud. Vous vous êtes rencontrés, ça a cliqué et vous pensiez jamais vous revoir. Comme c’est romantique. Depuis, t’as visité six villes en solo et tu te retrouves pris dans la capitale à attendre un visa. Ça pourrait prendre des semaines, soit assez de temps pour que le passé te rattrape. Alors qui est-ce que t'aperçois boire un café sur une terrasse de la rue principale? Tu t’approches ou tu pars en courant? Commence par vérifier que tu portes pas le même linge que ce fameux soir-là en allant voir Instagram.

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9. T’apportes des ziploc au déjeuner

Que tu déjeunes gratuitement à l’auberge ou à deux au café du coin, t’es toujours prêt. Certains diront trop prêt. On comprend, le lunch, c’est facultatif quand tu passes tes journées sur la go. Mais sois un brin subtil. Personne ne va s’énerver si tu prends un croissant ou un œuf cuit dur pour la route, mais si t’es du genre à remplir ton petit sac de salade de fruits avec du yogourt et du granola laissé sur la table d’à côté… Relaxe.

10. Tu t’ennuies de passer l’aspirateur

J’en connais pas beaucoup qui aiment les tâches ménagères, mais quand ça fait des mois que tu manges au restaurant et que tu dors en auberge, faire du ménage peut avoir un côté méditatif. Sortir les vidanges, c’est un vent de fraîcheur. Frotter le bain, c’est un nouveau départ. Passer l’aspirateur, c’est comme ramasser les feuilles d’un jardin en fleurs. T’es parti depuis si longtemps que les choses les plus banales prennent un tout autre sens.

11. Porter des pantalons, c’est chic

Non, je parle pas des pantalons de pêcheur thaïlandais. Le style shabby-chic-voyageur sera jamais démodé et y’a rien de plus facile que de s’habituer à porter des joggings ou des shorts de surf, avec deux, trois bracelets de cheville. Tu te souviens de tous les produits que tu te mettais dans les cheveux? De tout temps que tu passais à te raser? De ta belle paire de souliers pas confo? De tes pantalons... avec boutons? Oui oui, ça existe encore.

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12. Quand les crochets sont plus importants que l’air conditionné et l’eau chaude

C’est drôle comme nos priorités changent. Tu te souviens encore du choc de ta première douche froide, mais aujourd’hui, t’es habitué. Pour toi, l’air conditionné, c’est un luxe aussi grand qu’une montre à diamants. Même les fenêtres sont optionnelles. Ça fait monter le prix d’une chambre pis ça t’empêche de t’endormir à 5 h du matin. Tout ce qui t’importe, c’est d’avoir une bonne serrure pis quelque part pour accrocher les bobettes que tu viens de laver à la main. Un crochet, un clou, un dossier de chaise, un abat-jour, n’importe quoi. Tant que t’as pas à mettre ton linge mouillé dans ton sac, tu vas laisser une super note sur TripAdvisor.

13. Tu te prends pour une célébrité

En campagne, au Kenya, un homme a voulu te serrer la main parce qu’il n'avait jamais touché une peau de porcelaine. Au Taj Mahal, les touristes indiens voulaient prendre une photo avec ton afro — pas devant le Taj. Les locaux pensent que t’es riche et ton budget dépasse effectivement les quatre chiffres dans leur devise. Ça commence à te monter à la tête. T’as toujours du chocolat et des crayons à donner en souvenir et t’es habitué à signer des autographes. C’est pas normal.

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14. Tu connais toutes les histoires de tes compagnons de voyage, mais pas leur prénom

En voyage, on développe un don pour sauter les conversations futiles et passer à l’essentiel. Peut-être que tu te lances plus facilement parce que tu sais que tu reverras plus jamais ce monde-là. Peut-être que tu penses que tu viens de trouver l’âme sœur. Sans que tu t’en aperçoives, trois heures (ou trois jours) se sont écoulées et tu réalises que tu sais même pas le nom de tes compagnons. Pour l’instant, tu t’en tires peut-être en les appelant par leur nationalité, mais tu devrais penser à revenir à la base avant d’être à court de pays. Eille la Corée, eille le Brésil, on va-tu déjeuner?

15. Tu peux faire des miracles avec des nouilles instantanées

Avoir accès à la cuisine de l’auberge, c’est super. Mais quand tu déménages deux fois par semaine, c’est dur d’accumuler les ingrédients nécessaires pour bien manger. C’est comme ça que tu finis par avaler des nouilles instantanées à chaque jour. Cela dit, aucun repas est exactement pareil. Avec toi, cuisiner, c’est comme faire de la magie. Tu sors un paquet de petites fioles remplies d’épices et de sauces mystérieuses pour assaisonner tes nouilles de mille façons différentes. On sait pas comment, mais ça donne toujours un repas délicieux (ou presque).

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16. Tu poses plus de questions qu’un agent des services frontaliers

Le soleil est prêt à se lever et le gars de la réception veut juste te donner ta clé pis aller se coucher. Toi, t’es frais comme une rose après une nuit en autobus et t’as une couple de questions. L’épicerie la plus proche? À quelle heure le déjeuner gratuit? Le mot de passe du Wi-Fi? Un restaurant végane? Le lavage? Combien ça coûte? Du détergent? Un guichet automatique? Le gars essaie de te ralentir en te demandant ton numéro de passeport, mais come on, tu le connais par cœur.

17. Les locaux te suivent

Tu te souviens de la première fois que t’as voulu traverser une rue noire de monde à l’étranger? T’as passé dix minutes à regarder à droite, à gauche, à droite et encore à gauche pour finalement courir entre deux scooters, trois minibus pis une charrette. Avec l’expérience, t’as appris à repérer la vieille madame avec une canne pour lui emboîter le pas. Le trafic semble toujours s’arrêter un peu pour elle. Quand t’as l’air si sûr de toi (ou beaucoup trop téméraire) que les locaux t’utilisent comme bouclier, t’es dans une classe à part.

18. Tu te prends pour une tortue

Les tortues portent leur maison sur leur dos. Tout comme toi. Mais si t’es tellement attaché à ton sac que tu te sens tout nu sans lui ou s’il t’est déjà arrivé de paniquer pensant l’avoir perdu, seulement pour te rendre compte que tu l’avais sur le dos, t’as peut-être besoin d’une pause. T’es pas une tortue, mon ami. Sois libre!

19. Quand plus rien ne te dégoûte

Ta compagne d’autobus revient à son banc en grimaçant : « Les toilettes sont dégueu. » Tu la remercies pour l’info et lui files ton désinfectant pour les mains. Mais t’as pas peur, t’en as vu d’autres. En montagne ou quelque part derrière une gare d’autobus. Des planchers sales, des planchers mouillés, des planchers douteusement collants et des centaines d’insectes. S’accroupir au-dessus d’un trou? Pas de problème. S’accroupir au-dessus d’un trou dans un train en mouvement? Aaah, que de beaux souvenirs!

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