Le guide du backpacker pour explorer les grandes villes

02.04.25

Voyager en ville… C’est clairement une relation amour-haine pour moi.
J’ai des souvenirs incroyables : flâner dans les parcs à Quito, manger de la bouffe de folie à Montréal, admirer des murales à San José, explorer le vieux quartier iconique de Panama… Ces souvenirs — aussi sélectifs soient-ils — finissent souvent par façonner mes attentes pour mes futurs voyages en ville. Mais en idéalisant mes prochaines aventures urbaines, j’oublie un peu trop facilement les bouchons, le prix des petits conforts, et le stress de naviguer dans un dédale de rues inconnues.

Bien sûr, y’a quelque chose de carrément excitant dans l’arrivée dans une grande ville : le bruit de la circulation, les gratte-ciels qui brillent la nuit, tous ces restos et bars qui promettent mille aventures. Mais pour pas mal de backpackers — surtout celles et ceux qui sont plus habitué.e.s au slow travel, aux petits villages de bord de mer ou aux échappées en montagne — la ville, ça peut vite devenir trop.

Si tu te dis que t’es “pas trop une personne de ville”, ou que les trips dans les grandes métropoles te stressent plus qu’autre chose, je te comprends à 100%. Visiter une ville, ça veut souvent dire gérer la foule, apprendre à utiliser les transports en commun, surveiller ton sac dans les endroits bondés, ou encore faire une overdose de décisions parce qu’il y a trop d’options. Et même si t’as déjà vécu en ville (perso, j’ai habité à Toronto et à Medellín), ça veut pas forcément dire que tu te sentiras à l’aise dans une ville étrangère.

Mais voyager en ville, ça n’a pas besoin d’être stressant ou épuisant.
Voici un petit guide simple pour profiter à fond de ta prochaine escapade urbaine — sans perdre ta zénitude en chemin.

City Travel Guide 1

Choisis un ou deux quartiers et apprends à les connaître vraiment

Les grandes villes peuvent sembler… ben, grandes. Et on ressent vite la pression de “tout voir”. Les musées incontournables, les restos primés, l’architecture iconique, les petits quartiers avec chacun leur propre vibe…

Cette pression, elle peut vraiment pomper ton énergie. Tu cours partout, tu finis lessivé.e, ou alors tu repars frustré.e de pas avoir tout coché — surtout si t’es là que pour quelques jours.

Mais si tu peux, essaie de lâcher prise là-dessus. Au lieu de courir d’un bout à l’autre d’une immense capitale à cocher des cases, pense à resserrer le focus. Choisis un ou deux quartiers qui t’intriguent — un coin artsy plein de cafés bohèmes, un centre historique, ou un quartier en plein essor avec des cafés et des murales — et plonge dedans.

Passe du temps à te perdre dans les petites rues. Teste les commerces locaux, jase avec les gens, et reviens plusieurs fois pour vraiment ressentir l’ambiance du coin. Fais une balade matinale et commence à repérer les petits détails de ta route, ceux que t’aurais jamais remarqués en mode touriste express.

Cette approche-là te permet de vivre la ville, pas juste de la “visiter”.

Utilise les cartes hors ligne à ton avantage

Si t’es comme moi, t’as sûrement déjà passé trop de temps à googler à la dernière minute où manger, pour te retrouver face à une tonne de suggestions sans savoir lesquelles sont vraiment proches. Franchement, je suis pas une grande planificatrice. J’ai beau essayer, au final, je suis clairement pas la voyageuse avec l’itinéraire millimétré.

Quand je suis en ville, je me balade jusqu’à tomber sur un truc qui me tente. Je fais un food crawl, une petite tournée des bars, et je laisse mon instinct me guider.

Mais — et c’est un gros mais — je me rends souvent compte en rentrant que j’ai raté des endroits que j’aurais vraiment adoré. Ce qui m’a aidée, c’est l’astuce toute simple de Google Maps : télécharger la carte hors ligne et commencer à y mettre des épingles.

Si t’as un trip en ville qui approche, télécharge la carte du coin et commence à épingler. Des restos, des points de vue, des bars, des cafés, des marchés, des boutiques, du street art, de l’architecture cool, des parcs tranquilles — bref, tout ce qui t’attire. Une fois sur place, t’as juste à ouvrir ta carte pour voir ce qui est tout près pendant que tu flânes. Tu pourrais être à deux coins de rue du café que t’avais repéré un mois plus tôt… et que t’avais complètement oublié.

À San José, j’avais mis quelques spots à ne pas rater. Un jour, après avoir vu des murales sous un soleil de plomb, j’ai regardé ma carte — bim, j’étais juste à côté d’un bar à cocktails artisanaux que je voulais tester.

Ce genre d’exploration sans pression, c’est souvent ce qui donne les meilleures journées: pas d’itinéraire rigide = zéro stress.

City Travel Guide 4

Dépense un peu plus pour te déplacer si ça te simplifie la vie

Écoute, je suis la première à défendre le transport en commun. C’est économique, plus écolo, et souvent un bon moyen de sentir l’ambiance d’un endroit. Mais… parfois, je le déteste aussi. Surtout quand je suis en voyage et que je veux juste arriver là où j’ai envie d’être. Dans ces moments-là, je dis oui à un Uber ou un taxi.

Si apprendre à gérer un nouveau réseau de bus te bouffe la moitié de ta matinée — ou si l’idée de prendre un bus de nuit avec 3 transferts te stresse à mort — ben, t’as le droit de dire non. Autant j’ai adoré le métro à Chicago, à Vancouver ou à Medellín, autant j’ai appris à reconnaître quand le prix d’un trajet simple vaut carrément le coup. (Et quand j’ai du temps devant moi, je marche, tout simplement.)

Ça te parle? Parfait. Considère ça comme un petit rappel bienveillant : mets-toi de côté un petit budget “déplacements confort”. Que ce soit pour un Uber, un taxi ou un vélo en libre-service. Parfois, un trajet te sauve 45 minutes de galère et te permet de garder ton énergie pour ce que t’avais vraiment envie de faire.

Crois-moi: personne ne distribue des médailles pour avoir souffert dans un labyrinthe de transports juste pour économiser trois piasses.

T’es pas obligé de faire comme tout le monde

Franchement, ce conseil s’applique peu importe le sujet quand on parle de voyage. Les musées, ça te branche pas? Ben, zappe-les! Tu te fous un peu de l’histoire? Aucun souci, laisse tomber les ruines ou les sites historiques.

Juste parce qu’un endroit trône en haut de toutes les listes “top 10” ne veut pas dire qu’il doit forcément être sur ta to-do. Peut-être qu’un ou deux de ces trucs valent vraiment le détour. Ou peut-être pas. Tu n’as aucune obligation de te forcer à vivre des expériences qui ne t’intéressent pas vraiment. Rien que le fait d’assumer ça, ça te libère du temps et de l’espace mental.

Si tu préfères te balader dans un parc avec une crème glacée plutôt que faire la file pour le spot le plus Instagrammé de la ville, vas-y.
Fais ce qui te fait kiffer, que ce soit écouter un musicien de rue, entrer dans une boulangerie bondée qui sent trop bon, ou prévoir un pique-nique pour le golden hour.

Perso, je dois avouer que j’ai passé devant un paquet de musées et d’églises ultra iconiques sans même m’arrêter. C’est pas mon délire. Par contre, une terrasse sympa et un parc urbain bien chill? Là, tu me parles.

Demande aux gens du coin ce qu’ils feraient à ta place

C’est l’un des conseils de voyage les plus simples, mais honnêtement, c’est un des meilleurs pour rendre un trip en ville mille fois plus fluide. Tu te sens dépassé.e par toutes les listes, les recommandations Insta et les “must-do” ? Prends tout ça avec un grain de sel et fais de la place pour ce que les gens du coin ont à dire.

Demande aux gens — pas les guides touristiques, mais les serveurs, les barmans, le staff de l’auberge, ou quelqu’un que tu croises dans la file d’un café — ce qu’ils feraient avec un après-midi de libre dans leur ville. Et si ça t’inspire… ben vas-y.

À Panama, j’ai mangé solo dans un petit resto chic de quartier touristique qui servait du ceviche. J’ai demandé à mon serveur où lui irait manger avec ses potes, et ça m’a menée dans un petit resto de poulet frit sans prétention qu’il adorait. Pas cher, rapide, et blindé de locaux.

Au Costa Rica, une discussion au bord d’une piscine m’a fait découvrir un pan de la scène artistique locale et un resto trop bien qui met à l’honneur la cuisine autochtone.

Ces petits moments-là, c’est eux qui m’ont offert un aperçu de la vraie ville — celui que j’aurais jamais trouvé sur une carte ou un blog.

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Savoure les plaisirs simples quand ton budget devient serré

Ouf… les voyages en ville viennent souvent avec des prix de ville, et y’a rien que je déteste plus que de voir ma facture de carte de crédit exploser. Tous les petits trucs s’additionnent : les restos, les cafés, les taxis, les billets d’entrée, un peu de shopping ici et là, les repas express quand t’as pas le temps, les tours organisés… la liste est longue. Et comme beaucoup de backpackers le savent, l’argent en voyage, c’est une vraie source de stress.

Mais la bonne nouvelle, c’est qu’un super moment n’a pas besoin de coûter cher. Certaines de mes meilleures journées en ville se sont résumées à un café, un livre, mon journal de bord, et un coin de nature. Marche toute la journée, chope de la bouffe de rue, trouve un banc au soleil, ou assieds-toi près d’une rivière pour envoyer un vocal à un.e pote. Le soir, un peu de thé et du pain frais de la boulangerie, et c’est tout bon.

Si les gens du coin arrivent à vivre là avec un budget serré, toi aussi tu peux le faire — même juste pour quelques jours. 

Si tu peux, voyage en semaine

Ouais, les week-ends ont leurs avantages — marchés, fêtes, concerts, événements. Mais si tu débarques en semaine, tu profites d’endroits quasi vides, à ton propre rythme. Les restos sont plus calmes, tu peux avoir un meilleur service et même jaser un peu avec les proprios ou les serveurs. Les parcs sont plus paisibles, sans les familles ni la foule du dimanche. Et tu pourrais bien avoir LE spot parfait pour ta photo, rien que pour toi.

Si ton emploi du temps le permet, essaie de caler ton séjour en partie pendant la semaine. Tu découvriras une version très différente de la ville — plus posée, moins blindée, et carrément moins stressante.

Perso, j’ai adoré manger des sushis un mercredi à Victoria, relaxer sur une plage presque vide à Vancouver, et zapper complètement la file de ma gondole préférée à Quito — j’ai pris ça comme un petit cadeau de l’univers.

Les grandes villes peuvent sembler intenses — mais avec la bonne approche, ça peut être tout sauf stressant. Avance à ton rythme, écoute ce qui te fait du bien, et rappelle-toi : fais les choses à ta façon. Oublie les “il faut” et les programmes tout tracés. Fais juste ce qui te semble fun, cool, ou intéressant sur le moment. C’est ton voyage, ton énergie, ta vibe!

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