14 conversations qu’on entend toujours dans les auberges
Y’a beaucoup d’avantages à séjourner dans des auberges : les emplacements de choix, le rapport qualité-prix incomparable, le personnel sympathique et j’en passe. Ceci dit, le plus bel avantage, selon moi, c’est de rencontrer des voyageurs des quatre coins du monde et de te greffer à toutes les conservations qui bourdonnent dans la salle commune de l’auberge. Si tu passes assez de temps à jaser avec tes nouveaux amis, tu remarqueras vite que les mêmes sujets reviennent constamment, comme ces 14 conversations qu’on entend toujours, peu importe l’auberge dans laquelle on séjourne.
1. « Fait que… Tu viens d’où? »
Cette phrase-là brise la glace entre les voyageurs depuis que le tout premier globe-trotter a cousu un drapeau sur son backpack. Chaque fois qu’tu prononces la question, tu retiens ton souffle, espérant que la réponse soit pas l’Australie (pas encore un!) ou la Zambie (merde, je connais rien sur ce pays-là…).
2. « Ah! Connais-tu…? »
Je suis certain que tu comptes même plus les fois où t’as dit à un de tes amis voyageurs que tu venais du Canada et qu’il t’a répondu quelque chose comme : « Ah ouin! Le chum de ma cousine a fait un échange à Vancouver y a six ans, tu l’as peut-être croisé? ». Désolé, mon cher, je suis né au Québec. Le Canada, c’est grand comme pays. J’suis même pas allée à Vancouver encore.
3. « C’est quoi le mot de passe du Wi-Fi? »
Les backpackers peuvent survivre avec une alimentation et une hydratation pas trop trop saines. Un bol de nouilles instantanées et une bière de temps en temps, c’est ben assez pour vivre, mais le Wi-Fi? C’est non négociable. Donne-moi le mot de passe ou plogue un câble Ethernet direct dans mes veines, ça presse.
4. « Sais-tu où est l’étagère de bouffe gratuite? »
OK, j’exagère un peu. Même les voyageurs aux budgets les plus serrés ont besoin de manger. Tu s’rais surpris de voir ce qu’un chef créatif peut concocter avec un concombre, une bouteille de sauce Sriracha et un paquet de pâtes à moitié vide qui dort dans une armoire de la cuisine commune. Ça semblait bon avant que quelqu’un arrive et dise : « Wouhou! Des cornichons! »
5. « Est-ce que je peux t’emprunter…? »
Une auberge conviviale remplie de voyageurs est une autre bonne source de bouffe gratuite. Ils auront certainement pas besoin de toute leur livre de beurre ou de leur sac d’un kilo de carottes. Vas-y, fais pas l’timide. Demande donc à ton voisin si tu peux lui emprunter une tasse de sucre ou la moitié de son steak.
6. « T’as voyagé où? »
Le sujet préféré des voyageurs : parler des endroits qu’ils ont visités et comparer les étampes qui décorent leur passeport avec la même fierté que Wayne Gretzky qui montre tous ses trophées.
7. « Tu t’en vas où après? »
Cette question-là suit inévitablement la précédente parce qu’un backpacker reste jamais en place trop longtemps. Si tu parles à quelqu’un dans une auberge depuis plus que deux minutes et que tu sais pas d’où il vient, où il a été et où il s’en va, tu fais quelque chose de pas correct.
8. « Hein, t’es jamais allé? »
T’as juste à prononcer cette phrase-là lorsqu’un voyageur te casse les oreilles en énumérant tous les endroits qu'il a visités pour le faire taire. « Hein, t’es jamais allé dans la campagne du Yémen/la région vinicole de la Moldavie/sur le sommet du Kilimandjaro? Dommage, tu manques quelque chose. C’est magnifique à ce temps-ci de l’année. »
9. « C’est plus comme avant… »
Lorsqu’un voyageur est parti de chez lui depuis assez longtemps, prépare-toi à l’entendre parler du bon vieux temps, comme des cocktails à 2 $ à Budapest et des bars à salsa enfumés, avant de murmurer qu’ils sont maintenant « envahis de touristes », sans même réaliser qu’il en est lui-même un.
10. « C’est pas aussi bon qu’à la maison »
D’autres comparaisons ingrates surgissent lorsqu’on lance une discussion sur ce qui nous manque de la maison. Pour les Anglais, c’est une tasse de thé de qualité. Pour les Canadiens, c’est un café du Tim. Même si tu détestes le goût, tu peux pas nier que la tasse est réconfortante.
11. « Combien ça t’a coûté? »
Les backpackers comparent les prix aussi rigoureusement que les courtiers en valeurs immobilières analysent les actions à Wall Street. La salle commune de l’auberge se transforme en parquet de la bourse. Cinq dollars pour une bière? Pfff, ils en servent pour juste 4,50 $ au bar au bout de la rue entre 14 h et 17 h. Ce qui nous amène à notre prochaine conversation…
12. « Argh, j’suis tellement lendemain de brosse »
C’est pas compliqué : si la pinte coûte 0,50 $ de moins et que t’en bois 10, c’est comme si t’avais droit à une pinte gratuite! Ce calcul semble un peu moins ingénieux le lendemain matin, mais c’est étonnant à quel point tu peux finir par te rappeler d’une soirée dont tu te souviens à peine.
13. « On sort ce soir? »
En tant que backpackers, on se ment beaucoup à soi-même. « Ce gars-là ronfle pas si fort. », « C’est totalement acceptable de porter des pantalons style pêcheur en public », « Mon lavage peut attendre encore une semaine ». Eu haut de la liste de ces petits mensonges trône le fameux « Aujourd’hui, j’boirai pas une goutte d’alcool ». C’est ce que t’as dit à tes nouveaux amis de voyage trente minutes avant de les rejoindre au bar.
14. « Tu penses faire quoi en rentrant chez toi? »
Ah oui, c’est vrai… la réalité. Cette fameuse chose que t’oublies entre les quatre murs d’une auberge. Qui sait? Qu’est-ce que ça peut bien faire? Où est le bar qui sert des pintes à 4,50 $?
