Comment voyager a donné un second souffle à ma carrière
L’année passée, j’ai perdu ma job. Six mois avant, je m’étais fait renvoyer d’un autre emploi. Pas besoin de dire que j’étais pas dans une bonne passe. Après avoir travaillé dur pendant des années, étudié fort pour avoir de bonnes notes et même remporté un prix pour mon travail, perdre ma job deux fois de suite a solidement atteint ma confiance, au point de tout remettre en question.
Quand j’ai perdu ma job pour une deuxième fois, je savais que j’étais pas prête à me regarrocher sur le marché du travail. À la place, j’ai décidé de prendre une pause et de partir en voyage pendant un mois en Europe. Je suis partie sur un coup de tête sans trop planifier, mais je suis revenue avec beaucoup plus que des beaux souvenirs pis un téléphone rempli de selfies. Je suis retombée en amour avec ma profession et j’ai trouvé la motivation pour réaliser un rêve : lancer ma propre entreprise.
Voici donc huit raisons pourquoi voyager a été bon pour ma carrière.
1. Il n’y a rien de mal à prendre une pause
Secondaire, cégep, université, marché du travail. Après avoir tout fait ça sans pause, j’étais pas mal brûlée. J’ai toujours voulu prendre une année de break ou étudier à l’étranger, mais j’avais peur de perdre de vue mon objectif de carrière. En voyageant pour un mois, j’ai compris que de prendre le temps de faire des choses que j’aime n’enlevait rien aux efforts que j’avais investis. Au contraire, ça m’a permis de reposer ma tête qui en avait grand besoin.
2. Ça a ravivé ma passion pour l’écriture
Avant de partir, j’avais abandonné l’écriture à la pige pour me concentrer sur ma job. Puis, pendant mon voyage, j’ai reçu quelques invitations qui m’ont poussé à reprendre la plume (ou mon laptop). Écrire pour le plaisir plutôt que par obligation m’a permis de reconnecter avec ma passion et a éventuellement motivé ma décision de lancer ma propre affaire.
3. J’ai repris confiance en moi
Même si ça reste une job, c’est dur de ne pas prendre un renvoi de façon personnelle. J’avais l’impression d’avoir échoué là où j’étais censée briller. Le fait de me concentrer sur des petites choses, comme trouver mon chemin jusqu’à l’auberge ou trouver un endroit où manger m’a aidé à me redonner confiance et m’a rappelé que j’étais débrouillarde.
4. Je suis sortie de ma coquille
J’ai toujours été introvertie et je savais bien qu’en voyageant seule, je ne pourrais pas compter sur les autres pour meubler la conversation. Pour rencontrer du monde, il fallait que je m’approche et que je dise quelque chose. Ça a pas été évident, mais tranquillement, pas vite, je me suis sentie plus à l’aise. Aujourd’hui, je suis beaucoup plus calme quand je dois me présenter dans un événement de réseautage.
5. J’ai accepté de prendre des risques
Je suis le genre de personne qui aime tout planifier. Booker un mois en Europe sans trop y penser, c’est pas mal en dehors de ma zone de confort. À travers les hauts et les bas de mon voyage, j’ai appris que c’était correct de déroger du plan une fois de temps en temps. En tant que travailleuse autonome qui a parfois de la misère à expliquer ce qu’elle fait dans la vie, ça a été une excellente leçon.
6. J’ai développé mon aptitude à résoudre les problèmes
Être coincé neuf heures de temps à Lisbonne avec tes valises pendant un orage. Manquer le dernier autobus pour rentrer chez toi et être laissé dehors à Rome en pleine nuit. Ce sont des situations qui m’ont fait remettre en question ma décision de partir à l’aventure. Quand on voyage seul, il n’y a personne d’autre que soi sur qui compter. J’ai appris à me démerder et aujourd’hui, ça me sert au travail et dans la vie en général.
7. J’ai rencontré du monde comme moi
J’ai surtout dormi en auberge et j’ai rencontré toute sorte de monde. J’ai surtout rencontré du monde qui, comme moi, cherchait un travail offrant flexibilité, liberté et autonomie. J’ai rencontré un prof d’anglais qui donnait des cours en ligne et un spécialiste de cybermarketing qui travaillait à distance. Avec eux, j’ai compris que j’avais pas besoin de me plier au mode de vie neuf à cinq pour avoir une carrière prospère. On connaît la suite.
8. J’ai appris à me faire passer en premier
J’ai longtemps pensé que pour être une bonne employée, je devais tout faire en mon possible pour satisfaire mon boss, et ce, souvent au détriment de ma santé. Je travaillais jusqu’à épuisement et bien vite, la qualité de mon travail s’en ressentait.
Déconnecter du train-train quotidien m’a permis de ramener le compteur à zéro. J’ai compris à quel point ça fait du bien de se faire passer en premier. J’ai eu peur de faire ce qui me tentait pendant tellement longtemps que je réalisais même pas à quel point je suffoquais. Aujourd’hui, je base mes décisions sur mes désirs et mes besoins plutôt que sur ce que je devrais faire.