9 règles à suivre pour rester l’ami de la faune au Canada

24.07.18

Visiter le Canada pour la première fois, c’est généralement ressentir un mélange d’excitation et de terreur envers sa faune légendaire. Oui, on a des ours, des orignaux, des cougars, des bisons et… encore des ours. On a aussi des animaux moins effrayants, comme les tamias, les ratons laveurs (qui sont tout aussi épeurants selon moi) et les castors. Le problème, c’est qu’ils sont tous vraiment cutes et que, si t’en croises un pendant ton voyage, c’est pratiquement impossible de résister à t’en approcher. Mais même s’ils sont cutes, faut pas oublier que ça reste des animaux sauvages. Chaque année, des touristes font les imbéciles et se mettent dans le trouble. Voici donc quelques règles à suivre pour découvrir la faune sans devenir l’ennemi des animaux.

1. Garde tes distances

Même s’ils sont vraiment cutes et que ta présence a pas l’air de les déranger, reste à une distance sécuritaire des animaux pour éviter de les contrarier. Tout peut sembler bien aller jusqu’à ce que l’animal décide sans avertissement « CHU TANNÉ. MERCI, BYE. » et que t’es assez proche pour recevoir un coup, te faire mordre, te faire attaquer ou être blessé. Non merci.

Stay Out of my Territory

2. Surveille la maman

Tous les animaux méritent d’être respectés, mais les mamans mammifères le méritent davantage. Si tu t’retrouves entre une maman ourse et son ourson ou une maman cougar et son bébé, tu cherches le trouble. Leur instinct protecteur les rend féroces. Oublie pas que le printemps est habituellement la saison des bébés. Sois extrêmement vigilant et guette les indices de présence de mamans à ce temps-là de l’année. Tu vois un bébé, mais pas la mère? Inquiète-toi pas, c’est certain qu’elle t’a déjà spotté!

Bear mama

3. Visite-les dans les refuges

Il y a des refuges d’animaux sauvages partout au Canada. Le personnel s’occupe des animaux blessés ou souffrants et de leur réadaptation pour ensuite les relâcher dans la nature ou non (selon leur état). La plupart des refuges sont ouverts au public, donc c’est l’occasion parfaite pour toi de contempler de près certaines des bêtes les plus majestueuses du Canada tout en t’instruisant.

Ours qui joue de la guitare

4. Ne les nourris pas

Fais-le surtout pas, même si tu vois plein de personnes lancer des peanuts aux tamias, des croûtes de pain aux bernaches ou encore un steak sur le territoire d’un ours. Les animaux sont pas faits pour manger la nourriture humaine. Non seulement ça attire leur attention sur toi, mais ça les habitue à la présence et à la nourriture humaines. Ça joue sur leur biologie et les écosystèmes bien établis de tout l’monde, ce qui peut être vraiment dangereux. Ah et aussi, c’est illégal dans les parcs nationaux (l’amende peut s’élever à 25 000 $).

Raton laveur qui mange du popcorn

5. Nettoie après ton passage (pour une fois!)

Tu prévois aller dans la forêt? Amène un sac à déchets et, surtout, utilise-le. Ne laisser aucune trace est une excellente philosophie qui prône l’indulgence envers la planète, en plus d’être bénéfique pour la faune nationale. Les déchets attirent la plupart des animaux. Exposer un tamia ou un ours à ton sac de Doritos à moitié vide les désensibilise à la nourriture et aux odeurs humaines (jette un coup d’œil au point 4). En plus, l’emballage peut se transformer en piège pour les plus petits animaux.

Nettoyage

6. Continue ta route (même si tout l’monde s’arrête)

Ce point-là est ultra important. Comme dirait n’importe ta mère : « Si tout l’monde saute en bas du pont, vas-tu sauter toi aussi? »  Lorsque tout l’monde s’arrête sur le bord de l’autoroute et sort de sa voiture pour s’approcher de la famille d’ours, t’es pas obligé de faire pareil. On voit tout l’temps ce genre de situation le long de la promenade des Glaciers en été : une file d’autos immobilisées sur le côté de la route et des touristes, cellulaires et appareils photo en main, tous pointés dans la même direction. Ça rend les gardiens de parc fous. Ils appellent ça des « embouteillages d’ours ». C’est un manque de respect pour les animaux et ça peut aussi être très dangereux pour toi, les animaux et les autres voitures sur la route. Si faut absolument que t’arrêtes, reste dans ta voiture et garde-toi une petite gêne.

Ours qui dit Bonjour

7. Apprends à les connaître à l’avance

Tsé quand tu stalk ta date Tinder avant d’la rencontrer pour savoir un peu à qui t’as affaire? T’utilises généralement Facebook et LinkedIn comme précieuses sources d’info et, si t’es vraiment habile et que t’as seulement son nom de famille pour enquêter, tu vas être capable de trouver le temps que ta date a fait lorsqu’elle a couru un 10 km y a six ans. C’est tout à fait normal. Tu devrais faire pareil quand tu t’en vas dans le milieu sauvage canadien. Plus t’en sais sur lui, plus t’auras un bon moment. Consulte les pages Wikipédia sur le wapiti, l’ours brun et le tamia. Tu comprendras mieux c’que la période de reproduction implique (checke le point 9) et t’auras une tonne de faits intéressants à raconter à ta prochaine date Tinder. C’est gagnant-gagnant.

Jimmy Fallon

8. Fais des randonnées sécuritaires (et comprends ce que ça veut dire)

La sécurité dans les sentiers, c’est bien plus que porter des chaussures confortables et amener assez d’eau (même si ces deux choses-là sont vraiment importantes). Il faut que tu sois ultra vigilant pour éviter de t’retrouver dans le salon d’un ours ou dans la salle à manger d’un cougar. Mets des cloches sur ton sac et fais du bruit pendant ta randonnée. Ce sont des bonnes façons d’aviser les animaux de ta présence. Rien ne les énerve plus que l’effet de surprise. S’ils t’entendent arriver, ils vont s’en aller (même s’ils ont une réputation d’extraverti). Ils préfèrent dégager avant qu’tu les aperçoives et, crois-moi, c’est mieux ainsi. Si jamais tu croises le chemin d’un animal, tu dois savoir comment réagir (et tout dépend de l’animal). Parcs Canada est une bonne source de conseils et de trucs.

Orignal

9. Laisse-les vaquer à leurs occupations

Y a certains moments où t’es vraiment mieux de pas t’approcher des animaux, comme un animal affamé ou un animal qui cherche un peu d’action. Prends par exemple le wapiti. À l’automne, pendant la période de reproduction, il a pas mal juste une chose en tête : trouver l’amour. Ça peut le mener à bien des comportements agressifs. Laisse-le donc faire ce qu’il a à faire tranquille.

Cet article fait partie du
Numéro 7

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